Site officiel de la Commune de Gas

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Poteries Gallo-Romaines trouvées à Gas

Les bâtiments actuels de la commune ne recouvrent que très peu de la surface couverte par les vestiges antiques, la prospection au sol des terres agricoles a permis de recueillir des milliers de tessons de poteries gallo-romaines.

Chaque période de labours nous ouvre une fenêtre de prospection. La découverte toute récente de ces sites et la non nécessité d’effectuer des fouilles de sauvetage officielles, n’ont pas permis de découvrir de poteries, in situ, et donc de disposer dans ce domaine de vestiges entiers (hormis le vase funéraire rescapé du trésor de Gas). Nous devons donc nous contenter d’une multitude de tessons de poteries trouvés isolément, et dont la fragmentation due aux labours, ne nous permet pas toujours de déterminer le type de vaisselle auquel ils se rapportent. Malgré tout, sur le nombre, nous pouvons en tirer quelques informations. La poterie commune, à pâte grise est bien évidement dominante mais la gamme représentée est large :

  • Pâte rouge,
  • pâte rouge à engobe orangé,
  • pâte rose à surface jaunâtre pour des fragments de mortiers,
  • pâte rouge à surface noire rugueuse,
  • Pâte blanche à peinture orange,
  • pâte à surface noire ou grise à décors à guillochis, …

poterie_gallo

Certains types caractéristiques de poteries permettent de déterminer les ateliers de production desquels ils proviennent : La Boissière-Ecole (78) pour les bols tripodes gris à décors guillochis de type 202 (voir photo 3) ou de Chartres pour les jattes à pâte noire et rugueuse. La sigillée, céramique moulée aux décors riches, est présente dans toute sa gamme d’origine : rouge, orangée ou noire. La première forme étant largement la plus dominante dont un beau fragment figure un porteur d’eau (voir photo 1). Aucune signature complète de potier n’a pu être observée sur les tessons recueillis. Seul un fond de bol comporte une inscription partielle de 5 ou 6 lettres finissant par « ?? RNI ». Ces tessons de sigillée correspondent en majorité à des vases ou à des coupes. Il est a noter qu’un tesson comporte un décor à la molette que l’on peut rapprocher des productions d’Argonne, au nord est de la Gaule (voir photo 2)