L’âge du bronze
L’âge du cuivre (-2000 à -1500 et l’âge du bronze (-1500 à -800 avant JC), n’ont pas encore donné de vestiges.
L’âge du fer
En ce qui concerne l’âge du fer (-800 av JC à + 200), deux sites d’habitats ont été récemment découverts. La présence sur ces sites de monnaies découvertes en surface, permet de les dater au plus tard dans la première moitié du dernier siècle avant JC, peu avant la guerre des gaules et la conquête de César. Un premier site est localisé aux abords de l’église (ouest sud-ouest de celle-ci) et surtout sur une partie du champ situé entre l’étang et la ferme-château Seigneury. Le second site est plus éloigné et se situe, au fond de la grande vallée, au sud-est de la commune.
Dans la première zone, aux abords de l’église, le sol a été très remanié et il est extrêmmeent difficile de séparer les tessons de poteries d’origine gauloise de ceux plus nombreux, provenant des habitats gallo-romains qui se sont succédés pendant près de quatre siècles au même endroit. Une partie de la vaisselle commune gallo-romaine est très proche de la vaisselle gauloise tardive d’avant la conquête. N’oublions pas que la grande majorité des gallo-romains étaient des gaulois romanisés.
La zone repérée dans un champ resté en culture, près de la ferme Seigneury, permet une meilleure interprétation. Elle est incluse dans une zone qui fut, assez rapidement, sous l’époque gallo-romaine, endiguée. Le site s’étant retrouvé au fond de l’eau durant plusieurs siècles, les tessons de poteries gauloises tardives ne se mêlent qu’avec des vestiges beaucoup moins anciens s’étalant du moyen âge aux temps modernes. La découverte dans ce champ de cinq monnaies gauloises tardives (des Pixtilos postérieurs à -43 avant JC), et d’un demi Dupontius (As) gallo-romain indéterminé, mais dont l’usage monétaire en Gaule s’est révélé être à cette même époque transitoire, nous offre un éclairage précis sur la datation du site. Il est raisonnable d’en déduire que nous avons affaire à deux occupations gauloises distinctes dont la seconde, située à l’ouest de l’église, serait plus ancienne et daterait d’avant la conquête par César. Ces occupations peuvent correspondre également à deux tribus distinctes, la plus ancienne, rattachée aux Carnutes, la seconde aux Alerques Eburoviques (voisins au nord-ouest des Carnutes).
Dans la seconde zone, celle de la grande vallée, même si le site n’est éloigné que de quelques centaines de mètres d’un habitat gallo-romain, il n’y a pas superposition. Les fragments de poteries recueillis montrent des pâtes et types en majorité originaux et sont dissociés de tout fragment de tegulae (tuile à rebord gallo-romaine).
Le site le plus pur, si l’on peut dire, s’étale sur une zone pierreuse à flan d’une faible colline, avec en limite basse, un espace tabulaire faisant front, plein ouest, au début de ses terres fertiles. Nous pouvons penser qu’il s’agit là d’une exploitation agricole ou d’une petite communauté gauloise. Les monnaies recueillies datent le site d’avant la conquête. La partie haute correspond aux lieux d’habitations secondaires, de granges et d’enclos d’élevage dont le sol pauvre et sablonneux aurait été empierré afin d’éviter les bourbiers de la mauvaise saison. Ces pierres peuvent aussi venir d’une probable recolonisation de la zone entre XVI ème et XVIII ème siècles, comme semblent le montrer des vestiges dispersés dans la partie haute du site. Le petit espace tabulaire serait lui, le lieu de la demeure principale du fait de la concentration de vestiges (monnaies et tessons de poteries).
La présence d’un habitat gallo-romain aux abords peut laisser penser à une récupération, après la conquête romaine, du site et de ses bonnes terres déjà cultivées, ou ce qui est moins probable d’une évolution gallo-romaine du site et d’un transfert de celui-ci à quelques centaines de mètres.